Gilles Landini, pianiste
Revue de presse
Prochains concerts & actualités:
Bienvenue Actualités Biographie Discographie Concerts Cours Humoresques Revue de presse Photos Vidéos Contacts Liens


Website Powered by Solar Energy!

Journal l'Alsace du 16 mars 2010

Les touches d'un poète

Le récital du pianiste virtuose Gilles Landini au foyer Sainte-Geneviève de Mulhouse restera l'un des sommets de la quinzaine consacrée à Chopin par le Conservatoire de Mulhouse.

Le pianiste genevois Gilles Landini ajoute à son talent d'instrumentiste celui de commentateur. Chopin est, pour lui, l'occasion de communiquer, par la parole et par les 88 touches de son piano, toute sa passion pour le souffle du grand musicien polonais.

Les œuvres de Chopin s'épanouissent en bouquets d'ornements et de mélodies d'une intensité incomparable. Qu'il s'agisse du Scherzo N°1 en Si m., des scintillantes Mazurkas de l'op.33, de la Fantaisie en Fa m. op. 49 aux grandes envolées rêveuses ou de la Ballade n°2 en Fa M. op. 38 chantante et d'une virtuosité expressive, la première partie du programme a montré un artiste tourmenté en proie à la douleur et à la révolte. « Même les miniatures de Chopin ne sont pas de petites œuvres », a souligné le pianiste.

Les deux Nocturnes op 61, les trois Valses op. 64 et la Barcarolle op. 60 aux arpèges fondés sur une étonnante formule, appartiennent à la fin de la vie du compositeur. C'est un homme apaisé, un poète qui s'exprime, cherchant la lumière dans un ciel d'orage.

Tenant le clavier, un autre poète, un médium, interprète des idées qu'il ressuscite. La légèreté du jeu, la technique et l'intelligence des formes, l'usage subtil de la pédale permettent à Gilles Landini une expressivité éblouissante. Dans les mouvements lents, on pourrait croire que son souci de la diction qui semble détacher chacune des notes nuise à la fluidité de la mélodie. Il semblerait qu'il y ait là un soupçon d'emphase : mais non, ce sont bien les intentions formelles du Polonais, et à cette minutie répond, plus loin, une chevauchée débridée.

JCO

Lire l'article sur le site de L'Alsace.fr